Interview avec Morgane Meyer
Journaliste pour L’Œil Indépendant

“ J’ai reçu un message intrigant d’une autrice en préparation de son prochain roman. Elle prétend que mon travail l’a inspirée pour créer un personnage. Curieuse, j’ai voulu en savoir plus sur cet univers où se mêlent technologie, espionnage et capacités surnaturelles. ”
MM : Votre premier roman en 2 tomes à peine sortit, vous proposez déjà un nouvel opus dans la veine d’un thriller fantastique et technologique que j’ai pu lire en avant première. Peu de gens connaissent les coulisses de vos romans. D’où vient l’idée de Stella Encarta ?
FJ : Actuellement, l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée dans la vie de tous les jours, que ce soit de la simple génération de contenu à un compagnon de discussion pour certains. Je voulais explorer comment une IA avancée, plus perfectionnée que celles que nous développons aujourd’hui, pourrait créer une dépendance chez un esprit brillant, mais brisé par la vie. Estelle, mon héroïne, est une développeuse de génie qui s’accroche à ses créations pour survivre. L’intrigue s’est ensuite construite autour de cette tension entre l’impact des progrès technologiques, leur utilisation dans le cadre militaire et une romance fantastique.
MM : Ce qui frappe dans Stella Encarta, c’est le mélange entre un thriller intense et une histoire d’amour qui semble presque toxique. Pourquoi ce choix ?
FJ : Parce que l’émotion et l’adrénaline sont indissociables. La romance dans Stella Encarta n’est pas un simple à-côté, elle est un élément clé du danger. Raphaël et Estelle sont deux êtres marqués par leurs secrets et leurs obligations. Leur attirance est à la fois évidente, obsessive et pas si simple à gérer, et c’est ce qui poussera nos protagonistes à faire certains choix.
MM : Parlons d’Agencia Sécuris. J’ai été intrigué par cette branche secrète de la DGSI et par les Aldariens. Pouvez-vous en dire plus ?
FJ : L’Agencia Sécuris est une unité fictive, mais basée sur une logique réaliste : si des individus avec des capacités hors normes existaient, comment les gouvernements réagiraient-ils ? L’organisation gère des missions trop sensibles pour être révélées au grand public. Quant aux Aldariens, ils ne sont pas des créatures surnaturelles dans le sens classique du terme. Ils sont issus d’une évolution différente, ce qui les place dans une zone grise entre science et mythe.
MM : Vos personnages ont une profondeur psychologique marquée. Comment les construisez-vous ?
FJ : Je n’aime pas les personnages trop stéréotypés ou « parfaits ». Ils naissent avec des défauts, des contradictions. Estelle, par exemple, est brillante mais socialement en décalage, puis il y a son handicap. Raphaël est un leader assumé, fort, en maitrise, mais ses certitudes sont mises à mal par Estelle. J’aime les voir évoluer de façon organique, avec les tensions et les erreurs que cela implique.
MM : Vos lecteurs ont souligné la tension et le réalisme des scènes d’action. Comment travaillez-vous ces aspects ?
FJ : Je me documente sur les techniques de combat, les interventions tactiques, et surtout, je me mets à la place des protagonistes. Je privilégie une approche immersive pour maintenir un rythme, une tension. C’est assez délicat de trouver l’équilibre entre la réalité et ce dont serait capable des êtres hybrides.
MM : Dernière question : Les Disparues de Brocéliande et Stella Encarta partagent-ils un même univers ?
FJ : Ceux qui aiment chercher des indices pourraient trouver des liens… Mais je laisse aux lecteurs le plaisir de les découvrir par eux-mêmes !